dimanche 20 mai 2012

La Ria d’Arousa

Avec au moins une demi-heure de retard sur la prévision de Météo France (tout de même, il est 14h30 !), le vent se lève mardi 15 mai du Nord-nord-est. Il s’annonce d’ailleurs en faisant tourner les éoliennes qui jalonnent quasiment toutes les côtes que nous avons longées en Galice. A défaut d’être jolies, ces éoliennes sont bien pratiques : même à l’abri, au fond d’un port, nous savons s’il y a du vent en mer !
Le vent s’établit rapidement et fermement ; il lève une mer formée au large du Cap et de l’île Salvora qui nous séparent de la ria d'Arousa. La navigation se fait d’abord au portant, avec une bonne vitesse et des surfs qui approchent les 10 nœuds, puis au près dans le chenal d’accès à la ria : sportif, mais très agréable, d’autant que le soleil est présent mais que le vent du Nord est frais et que la mer s’est aplatie dans la ria : Pikourous glisse, royal (entre deux virements), à 7-7,5 nœuds au près. Les virements sont nombreux : non seulement le chenal n’est pas très large, mais les marins pêcheurs y élèvent les moules sur des « viveros » qui prennent de la place !

Nous arrivons vers 21 h au Club nautico de Caraminal contents, fatigués et bien accueillis….
Viveros
L’office du tourisme est fermé : nous sommes « hors saison », mais à la mairie nous obtenons quelques recommandations ! Le marché de Caraminal est très sympathique et nous achetons nos produits frais en parlant avec les mains. Les commerçants ne nous en veulent pas : nous avons même eu droit à deux petits cadeaux ! Quant au vin local… la bouteille, sans étiquette, se vend 1 euro, et il est plutôt bon… D’ailleurs au restaurant, que nous commandions un verre de vin blanc ou une bouteille, le résultat est le même : on nous amène une bouteille… Comment rester raisonnable ? Mais nous le digérons en visitant le village et les plages alentours.
Mercredi 16, le vent est modeste, alors nous optons pour une navigation de fainéants : nous ne levons pas la grand’voile et nous contentons de dérouler le génois. Nous n’avons que 10 nautiques à parcourir pour traverser la baie, et même au près nous avançons bien ! Notre objectif est un port de pêche, Cambados, situé dans une zone peu profonde de la baie et que nous ne pouvons atteindre qu’en fin de marée montante. C’est donc à vitesse réduite en ne quittant pas de l’œil le sondeur que nous nous présentons à l’entrée du port, un peu inquiets sur l’endroit où nous pourrons amarrer Pikourous pour qu’il passe la marée basse à plat… 
La situation est rapidement prise en main par les pêcheurs locaux : toujours avec les mains, ils nous expliquent la qualité des fonds dans le port et l’un d’eux finit par décider que la place qui nous conviendra le mieux sera à couple sur son bateau : nous nos exécutons donc, et nous en porterons bien ! Après la sieste (30° obligent !), le maître du port nous demandera cependant de ne rester qu’une nuit : il tient à ne pas donner le mauvais exemple aux plaisanciers locaux : ce port est un port de pêche… Dommage pour les plaisanciers : le village est superbe, palais du XVI° côtoyant petites maisons de pêcheurs et églises imposantes… Merci tout cas aux marins pêcheurs qui nous ont accueillis.
Au bilan, nous sommes contents de notre séjour dans le port de Cambados mais ce port n’est pas à conseiller au yachts notamment à voile à cause des fonds très faible et de l’intense activité de pêche qui y règne.
Jeudi 17 mai. Ce jour se fête ici, en plus de l’Ascension, la langue galicienne. Mais nous respectons la volonté du maître du port, et lorsque la mer est suffisamment remontée, nous nous déplaçons au moteur sur un peu plus d’un mile pour mouiller devant l’île de Toxa : il fait chaud, le vent est très faible et l’endroit tranquille. L’ancre accroche du premier coup sur des fonds de sable et de gravier avec quelques taches de verdure. Et un peu surprenant : nous sommes mouillés près d’un golf (18 trous), et une promenade nous permet de découvrir une île tirée à 4 épingles, mais complètement artificielle. Et O’Grove, tout-à-côté est très touristique. Mais dispose de cybercafés : bien pratique pour avoir la météo… Et au réveil le lendemain, la marée est basse et la plage pleine de pêcheurs à pied. Vers 10 heures, ils sont partis, et les golfeurs réoccupent les lieux !
En ces jours calmes, nous avons le temps de réfléchir aux « problèmes » de la vie quotidienne, par exemple :
Sachant que nous disposons de 3 pots de confiture pour notre petit-déjeuner :
-    le premier, presque terminé, de 415 g, fait à base de 49% de baies arctiques dans un pot de que nous avons payé en 2010 en couronnes suédoises ;
-    le second, qui est ouvert depuis plusieurs jours et dont le niveau ne descend pas beaucoup, de 454 g,  fait à base de 35 % de framboises que nous avons acheté en 2011 en Angleterre en livres sterling ;
-    le 3° que nous venons d’entamer, excellent, de 375 g,  fait à base de 40 % d’oranges de Séville que nous venons d’acheter en euro ;
quel est le pot dont le rapport qualité / coût est le meilleur ? Indice (ou absence d’indice) : nous n’avons pas conservé les tickets de caisse des étés précédents…

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