dimanche 22 juillet 2012

Graciosa : 4500 habitants et quelques ânes au travail

Compte tenu des possibilités d'accueil limitées de notre bateau sur cette île, nous avons préféré l'explorer à partir du ferry qui fait la navette entre les îles.

Navigation : l'île de Graciosa offre peu d'abris. Le port de Sao Mateus au sud est de Santa Cruz s'est doté d'une marina réservée aux pêcheurs locaux et peut exceptionnellement accueillir 1 ou 2 bateaux de passage. Le règle sera plutôt de mouiller une ancre dans l'entrée du port à l'abri de la jetée des ferries.  Il faudra déguerpir si le vent tourne au secteur Est ou Sud. Possibilité d'amarrer un bateau le long de la jetée du port de Santa Cruz mais la houle peut y pénétrer et créer un fort ressac. Intenable par vent de secteur Nord. Il n'existe pas d'autres possibilités de mouillage sûr autour de l"île.

Tunnel de Lave de 12000 ans...


Pique-nique dans la Caldeira
Espèce en voie d'extinction
Le mariage du feu de de l'eau : une fleur dans la lave...
Le phare de Ponta da Barqa
Notre piscine à nous tous seuls...

samedi 21 juillet 2012

Sao Jorge : 10000 habitants, 9000 bovins...

Le port de Velas
La marina de José Dias est super confortable. Petite, mais très sympa et avec de bons services. La ville de Velas est toute proche, avec deux piscines naturelles agréables : mais que demande le peuple ? Nous : rien de plus !
Pour aller plus loin, sur une île qui fait quand même 57 km de long et dont les côtes sont constituées grosso modo de falaises de 400 mètres de haut, il faut une voiture…
Hortensias et vue sur le Volcan de Pico
En résumé, nous avons alterné marches sur les hauteurs ou entre fajas (surface cultivable au pied d’une falaise) et bains, soit marche vers le volcan le plus élevé, Pico da Esperança à 1053 m, la faja de Santo Cristo,
Ces Fajas résultent d'écoulements de lave ou de glissements de terrain (à cet endroit, la falaise s'élève à près de 700 mètres !)

la falaise de Rosais ébranlée par le séisme de 1980 ; et bains dans la faja de Ouvidor, une première fois dans le « port » et une seconde entre des falaises de lave… très impressionnant !
Des falaises de lave forment une piscine naturelle...
Nous serions bien restés encore une journée, mais les loueurs de voiture n’ont plus rien de disponibles… La visite de l’Est de l’île sera pour une autre fois !

Navigation : l'île de Sao Jorge offre peu d'abri à part le port de Velas lui même qui est très bien protégé de tous les vents sauf peut être de forts vents de Sud-Est. La côte nord, magnifique est totalement inhospitalière pour un voilier. Au sud, quelques mouillages possibles par beau temps et en laissant un équipier à bord.

samedi 14 juillet 2012

Vers Sao Jorge

Vendredi 13 juillet. Belle navigation aujourd'hui entre Terceira et Sao Jorge (50 Nm). La côte sud de Sao Jorge est magnifique mais n'offre aucun abri sauf le port de Velas où nous sommes arrivés à 21h30.
En longeant la côte sud de Sao Jorge, nous profitons de vents rabattants qui varient de 2 à 25 kt...
Phénomène de "squalls" au voisinage de Sao Jorge.

vendredi 13 juillet 2012

Terceira

Notre croisière se transforme en tourisme de type camping-car : les navigations sont rares, les séjours longs et les visites occupent une grande partie de notre programme.
Il faut dire que les Açores ne se prêtent pas beaucoup au mouillage forain, surtout par vent du Nord ; les marinas sont peu coûteuses et confortables, permettent de louer les véhicules indispensables à la visite des îles…
Piscine dans un champs de lave (refroidie)

Alors ? Eh ! Bien, nous sommes à Terceira depuis une semaine, et nous en portons bien. La ville de Angra do Heroismo est agréable et historiquement riche. Il n’y a pas de sources chaudes, tout juste quelques fumerolles dont le site a été aménagé récemment en respectant toutes les règles de sécurité : on ne les voit que de loin… Mais les traces d’éruptions récentes (1761) sont visibles : nous nous sommes baignés dans des bassins formés par de la lave, et fait une marche sur un champ de lave tout juste refroidie, désert et dont la surface était quelque peu inégale !
Un trou de 3000 ans...
Et nous avons pu visiter deux grottes : l’une créée par un conduit de cratère, donc sur le plan vertical, et l’autre par un écoulement de lave il y a 3000 ans, donc sur le plan horizontal : impressionnant !

Nous avons aussi profité des nombreuses fêtes organisées par chacun des villages tout au long de l’été : procession religieuse à Ribeirinhas dans le cadre de la fête du Saint-Esprit, avec fanfares et rue couverte de fleurs ; jeu des adolescents dans une arène avec des taurillons et même un veau accompagnée de sa maman (là les filles ont le droit de descendre dans l'arène...).
Ribeirinah

La procession
 Ces jeux de taureaux sont prétextes à partager les spécialités locales, et spectacle de « taureau à la corde » : un taureau tenu par deux groupes de 5 hommes au bout d’une corde de 100 m de long est « lâché » dans la rue.
Le taurillon
Les hommes sont dans la rue : quelques-uns tentent de faire tourner le taureau en bourrique (les trottoirs, le glissement sur le bitume et la corde constituant autant d’obstacles) et les femmes (et les touristes) admirent le spectacle depuis les fenêtres, terrasses…

vendredi 6 juillet 2012

14 heures sous spi

Jeudi 5 juillet : après 14 heures de spi, nous venons de gagner le port d'Angra dans l'île de Terceira. Au bilan, 90 miles en 16 heures, vous pouvez faire le calcul...Pour être juste, il faut ajouter que nous avons marché au moteur les 10 derniers miles pour tenter de gagner le port avant la nuit. Mer calme, vent régulier de nord-est à est, des troupeaux de dauphins pour nous accompagner et une arrivée de nuit à Angra où nous sommes superbement accueillis. A nous les grottes et les volcans...
Le spi et l'église de Angra..
Pour info, la digue prévue au sud du port n'est toujours pas construite ; inutile donc de chercher à la contourner...

mercredi 4 juillet 2012

Sao Miguel

Les Açores comptent 9 îles de taille respectable, d'origine volcanique et regroupées en 3 groupes. Santa Maria et Sao Miguel constituent le groupe du Sud-est. Distance entre les deux îles : 55 nautiques, soit une bonne journée de navigation, plein Nord. Or, le vent est souvent de Nord par ici… Et mercredi 29 juin, une petite et faible fenêtre météo se présente : vent de Nord Ouest pour environ 10 nœuds, avant un retour de vents au Nord pour plusieurs jours. Nous ne sommes pas encore tout à fait remis de la traversée, mais quand faut y aller, faut y aller !
Nous quittons donc le port de Santa Maria vers 6h30 pour nous assurer une arrivée à Soa Miguel avant la nuit. Jusqu’à midi rien à dire, la mer est belle, le soleil présent et même si le vent est un peu faiblard, il nous mène dans la bonne direction. L’après-midi est plus agitée : un bon grain, suivi d’un calme plat, puis de plusieurs plus petits grains avec une tendance pour le vent à revenir au Nord et de calmes plats… Nous croisons un voilier qui se trouve être "Fleur de Sel" qui rejoint Santa Maria. Nous sortons et ramassons la voile, démarrons et coupons le moteur un certain nombre de fois jusqu’à être en vue du port et de laisser le moteur en route !
Lac de Fogo
L’arrivée à la marina de Ponta Delgada vers 19h00 constitue un petit choc : certes, nous savions qu’il s’agit de la plus grande ville de l’archipel, qu’elle compte 120 000 habitants… blablabla… Mais, il s'agit tout de même d'une île perdue au milieu de l'Atlantique : nous ne nous attendions pas à entrer dans une zone complètement urbanisée. Quel contraste avec Santa Maria ! En plus il y avait la fête au port, et la musique jusqu’au petit matin (et ce jusqu’à dimanche soir… et cela recommencera le week-end prochain : on aime faire la fête ici, et le port en est le centre). Ceci dit, le « choc » surmonté, Ponta Delgada est une ville fort sympathique. Et la marina est très confortable. Et avec une voiture de location, il est facile de sortir des sentiers battus.
Notre objectif était fixé : nous familiariser avec les volcans. Nous avons donc :
  • marché sur les lèvres d’un volcan (ils sont tous « éteints » ici : pas de panique ; dernière explosion au XVI° siècle), avec vue sur des lacs jumeaux l’un vert, l’autre bleu ; avons escaladé un sommet à 800 m surplombant un autre lac ; avons presque atteint le sommet de l’île (1100 m), mais les nuages nous y ont précédés ; 
Lac de Cete citadaes

  • nous sommes baignés dans un bassin naturel de pierre de lave fermé sur 3 côté, ouvert sur l’océan de l’autre, alimenté en eau chaude par le fond et par la mer en eau froide. Mitigeur absent, mais baignade sensationnelle sur un fond tout noir ! Nous nous aussi baignés sous une cascade d’eau tiède (25°) dans une forêt, dans une rivière aménagée d’eau chaude (entre 33° et 44° selon les bassins), dans une piscine du XIX° siècle à plus de 40°. Et aussi à température habituelle de l’océan (20° ?) dans un cratère à fleur d’océan. Et nous nous sommes trempés les pieds dans un bassin à cet usage où l’eau était au moins à 50°…
Caldeiras de Furnas

La pataugoire de Furnas
  • Nous avons bu de l’eau de toutes les couleurs (ferrugineuse et/ou soufrée et/ou ???), de toutes les températures (nous trempions directement notre café lyophilisé à certaines sources), pétillante ou non. Nous avons mangé un ragout cuit dans une caldeira (terre chauffé par le volcan) et du maïs doux bouilli dans une source d’eau bouillante : excellent !
L'eau ferruggigineuuusee...
Bon, il nous reste encore à visiter les grottes et couloirs formés par les volcans, mais il y en a aussi sur d’autres îles aux Açores !
Le réseau routier de l’île est très moderne, mais on y trouve aussi des routes non macadamisées. Les villages et la campagne (élevage et agriculture sont très présents) sont très organisés, civilisés. Mais en s’en éloignant un peu dans les montagnes couvertes de forêt on peut se croire au bout du monde !
Les plages ne sont pas immenses, mais très entretenues. Ce serait une limite au tourisme : tant mieux pour nous, c’est parfait comme cela. Les touristes actuels se partagent sans difficulté les attractions de l’île, qui n’ont pas une capacité infinie.
l'eau ferrugineuse...

Nous sommes donc ravis de notre séjour à Sao Miguel, avons fait le plein d’ananas (cultivés ici) au marché municipal et profité de températures plus clémentes pour nous qu’à Santa Maria.
Gorille dans la brume...
Nous comptons maintenant bien profiter de « la » journée de vent de Nord-Est prévue demain jeudi 5 juillet,  pour rejoindre l’île de Terceira. Du vent de Nord depuis une semaine, et du vent du Nord pour les jours à venir… et toujours autour de 10 nœuds.
Baignade dans le cratère de Villafranca.

mardi 3 juillet 2012

essai de vidéo

Vous pouvez voir notre petit oiseau qui nous a accompagné pendant quelques heures avant notre arrivée à Lisbonne.
Passager clandestin
Merci de nous dire en commentaire si ça marche.