Les Açores comptent 9 îles de taille respectable, d'origine volcanique et regroupées en 3 groupes. Santa Maria et Sao Miguel constituent le groupe du Sud-est. Distance entre les deux îles : 55 nautiques, soit une bonne journée de navigation, plein Nord. Or, le vent est souvent de Nord par ici… Et mercredi 29 juin, une petite et faible fenêtre météo se présente : vent de Nord Ouest pour environ 10 nœuds, avant un retour de vents au Nord pour plusieurs jours. Nous ne sommes pas encore tout à fait remis de la traversée, mais quand faut y aller, faut y aller !
Nous quittons donc le port de Santa Maria vers 6h30 pour nous assurer une arrivée à Soa Miguel avant la nuit. Jusqu’à midi rien à dire, la mer est belle, le soleil présent et même si le vent est un peu faiblard, il nous mène dans la bonne direction. L’après-midi est plus agitée : un bon grain, suivi d’un calme plat, puis de plusieurs plus petits grains avec une tendance pour le vent à revenir au Nord et de calmes plats… Nous croisons un voilier qui se trouve être "Fleur de Sel" qui rejoint Santa Maria. Nous sortons et ramassons la voile, démarrons et coupons le moteur un certain nombre de fois jusqu’à être en vue du port et de laisser le moteur en route !
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Lac de Fogo |
L’arrivée à la marina de Ponta Delgada vers 19h00 constitue un petit choc : certes, nous savions qu’il s’agit de la plus grande ville de l’archipel, qu’elle compte 120 000 habitants… blablabla… Mais, il s'agit tout de même d'une île perdue au milieu de l'Atlantique : nous ne nous attendions pas à entrer dans une zone complètement urbanisée. Quel contraste avec Santa Maria ! En plus il y avait la fête au port, et la musique jusqu’au petit matin (et ce jusqu’à dimanche soir… et cela recommencera le week-end prochain : on aime faire la fête ici, et le port en est le centre). Ceci dit, le « choc » surmonté, Ponta Delgada est une ville fort sympathique. Et la marina est très confortable. Et avec une voiture de location, il est facile de sortir des sentiers battus.
Notre objectif était fixé : nous familiariser avec les volcans. Nous avons donc :
- marché sur les lèvres d’un volcan (ils sont tous « éteints » ici : pas de panique ; dernière explosion au XVI° siècle), avec vue sur des lacs jumeaux l’un vert, l’autre bleu ; avons escaladé un sommet à 800 m surplombant un autre lac ; avons presque atteint le sommet de l’île (1100 m), mais les nuages nous y ont précédés ;
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Lac de Cete citadaes | | |
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- nous sommes baignés dans un bassin naturel de pierre de lave fermé sur 3 côté, ouvert sur l’océan de l’autre, alimenté en eau chaude par le fond et par la mer en eau froide. Mitigeur absent, mais baignade sensationnelle sur un fond tout noir ! Nous nous aussi baignés sous une cascade d’eau tiède (25°) dans une forêt, dans une rivière aménagée d’eau chaude (entre 33° et 44° selon les bassins), dans une piscine du XIX° siècle à plus de 40°. Et aussi à température habituelle de l’océan (20° ?) dans un cratère à fleur d’océan. Et nous nous sommes trempés les pieds dans un bassin à cet usage où l’eau était au moins à 50°…
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Caldeiras de Furnas |
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La pataugoire de Furnas |
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- Nous avons bu de l’eau de toutes les couleurs (ferrugineuse et/ou soufrée et/ou ???), de toutes les températures (nous trempions directement notre café lyophilisé à certaines sources), pétillante ou non. Nous avons mangé un ragout cuit dans une caldeira (terre chauffé par le volcan) et du maïs doux bouilli dans une source d’eau bouillante : excellent !
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L'eau ferruggigineuuusee... |
Bon, il nous reste encore à visiter les grottes et couloirs formés par les volcans, mais il y en a aussi sur d’autres îles aux Açores !
Le réseau routier de l’île est très moderne, mais on y trouve aussi des routes non macadamisées. Les villages et la campagne (élevage et agriculture sont très présents) sont très organisés, civilisés. Mais en s’en éloignant un peu dans les montagnes couvertes de forêt on peut se croire au bout du monde !
Les plages ne sont pas immenses, mais très entretenues. Ce serait une limite au tourisme : tant mieux pour nous, c’est parfait comme cela. Les touristes actuels se partagent sans difficulté les attractions de l’île, qui n’ont pas une capacité infinie.
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l'eau ferrugineuse... |
Nous sommes donc ravis de notre séjour à Sao Miguel, avons fait le plein d’ananas (cultivés ici) au marché municipal et profité de températures plus clémentes pour nous qu’à Santa Maria.
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Gorille dans la brume... |
Nous comptons maintenant bien profiter de « la » journée de vent de Nord-Est prévue demain jeudi 5 juillet, pour rejoindre l’île de Terceira. Du vent de Nord depuis une semaine, et du vent du Nord pour les jours à venir… et toujours autour de 10 nœuds.
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Baignade dans le cratère de Villafranca. |
Superbe, visiblement de grandes différences entre les îles ... Ici pas de différence entre Paris et Poitiers : majoritairement gris et frais !
RépondreSupprimerPas pu voir le film (pb de logiciel je suppose).
Bises des pictavoparisiens !!
Anne